dimanche 16 mars 2008

8) DIVERS

POEME

Yèsse djîle (En Wallon)
Etre gille (En Français)


!Yèsse djîle, c'est foûrt maléjile à spliqui
Etre gille, c'est difficile à expliquerc'est ,

n'sakè qu'on rsint in li-min.me,
C'est quelque chose que l'on ressent en soi-même,

què pou comprinde i faut l'viki,
que pour comprendre il faut le vivre,

c'est come ène bèle coumére qu'on-inme.
c'est comme une belle fille qu'on aime.

Yèsse djile, c'est vir s'alumer su s'visâdje,
être gille, c'est voir la lumière sur son visage,

quand on d-in pale à l'ocâsion,
quand on en parle à l'occasion,

in solêy vûdant des nuwâdjes quiun
soleil sortant des nuages

quifé rmonter s'vwas d'in ton.
fait monter sa voix d'un ton.

Yèsse djile, c'est d'in tatler tout l'long d'l'anéye
Etre gille, c'est en parler tout le long de l'année

come souvni ou bî' bon à vni,
comme souvenir ou bien à venir

in buvant n'pinte après s'djournéye
en buvant une bière après sa journée

ou bi' in vacances, long dé d'ci.
ou bien en vacance, loin d'ici.

Yèsse djile, c'est co fé s'pas à tous les fièsses
Etre gille c'est d'encore faire ses pas à toutes les fêtes

mariâdje, ducace ou rabindlâdje
mariages, kermesses ou rassemblement de copains

djouwer du tamboûr dèssu n'drèsse,
jouer du tambour par dessus tout

yè fé mète tout l'monde à dalâdje.
et faire mettre tout le monde en joie

Yèsse djile, c'esst-in mwas avant les soumonces,
Etre gille c'est un mois avant les soumonces,

aprèster chabots yè sauro,
aprêter sabots et son sarau,

dèvni co pus souyant qu'ène ronce,
devenir encore plus emmerdant qu'une épine

conté tous les maus, s'sougni d'asto.
compter tous les maux, se soigner à temps.

Yèsse djile, c'est fèrtèyi pindant des smènes,
Etre gille, c'est trembler pendant des semaines,

sakentès nûtes sans pus dormi
énormément de nuits sans plus dormir

in parler tous les djoûs à scrène,
en parler tous les jours à sa femme

quand l'sint l'carnèval vèni.
quand elle sent le carnaval arriver.

Yèsse djile, c'est yèsse eûreûs quand tout l'famîye
Etre gille, c'est d'être heureux quand toute la famille

èsst-alintoûr pou l'abiyi,
se trouve aux alentours pour l'habiller

nèrveûs, ln ratindant l'batrye,
nerveux, en entendant la batterie,

ni' dmorer n'sègonde sans boudji.
ne plus rester une seconde sans bouger

Yèsse djile, c'esst-intinde ariver 1'tamboûr,
Etre gille, c'est d'entendre arriver le tambour,

les larmes as-is d'sè rvir inchène,
les larmes de contentement de se revoir ensemble,

èl clarinète qui djûwe à s'toûr,
la clarinette qui joue à son tour,

èl promiée coupe pou prinde inchène.
la première coupe pour boire ensemble.

Yèsse djile, c'est fé s'promi' pas dsu l'kèmin
Etre gille, c'est faire son premier pas sur la route

comprinde què c'èsst-In bia moumint,
comprendre que c'est un beau moment,

l'rabindlâdje du dimince matin,
le ramassage du dimanche matin,

yè l'batriye qui mèt l'binde in train.
et la batterie qui met la bande en forme.

Yèsse djîle, c'est s'amûser pindant trwàs djoûs,
Etre gille, c'est s'amuser pendant trois jours,

avoû du plési pou des ri's,
avoir du plaisir pour rien,

l'praute qu'on conte in buvant èn coûp,
une histoire que l'on raconte en buvant un coup,

yun l'aute ès fé inmarvoyi.
un l'autre se faire avoir des misères.

Yèsse djîle, c'est brûler les bosses èl mardi,
Etre gille, c'est brûler ses bosses le mardi,

brére èyè rire come des-èfants,
pleurer et rire comme des enfants,

fé rpassâdje dusqu'au mércrèdi,
faire le repassage jusqu'au mercredi

èn' pus min.me savoû qu'on est scrand.
en ne sachant même plus que l'on est fatigué.

Yèsse djile, c'est squiter in s'promètant bî,
Etre gille, c'est se quitter en se promettant bien,

min-me si on n'sè rvwat pus avant,
même si l'on ne se revoit plus avant,

dé sè rtrouver l'anéye qui vî-t,
de se retrouver l'année suivante,

èyè qu'çà seûsse l'ainsi tous les ans.
et que cela soit comme cela toutes les années.

Yèsse djile, c'èsst-au pus ràde mète à l'cagnote,
Etre gille, c'est au plus vite mettre à la cagnotte,

pou s'inte pus seûr dé rcouminchi,
pour être plus certain de recommencer,

il-a toudi s'coeûr qui clicote,
il a toujours son coeur qui tremble,

à l'idéye què ça sroût l'dèrni'.
à l'idée que cela pourrait être le dernier.

Yèsse djile, c'est les-amitiès qu'on s'a fét,
Etre gille, c'est les amitiés que l'on s'est fait,

Yè les bias souvnis qui d-in dmeûre,
et les beaux souvenirs qui en restent

radjon-ni, ri qu'a y pinser,
rajeunir, rien qu'a y penser,

savoû çou qu'ça done dè boneûr.
savoir ce que sa donne du bonheur.

Yèsse djile, c'est tout ça èyè n'masse d'afêres,
Etre gille, c'est tous cela et d'autres choses,

i faut l'viki pou l'comprinde,
avant tout,il faut le vivre pour le comprendre,

c'est yèsse bon compére,
c'est d'être bon amis,

èyè fé partiye d'ène bone binde.
et faire partie d'une bonne bande

source : http://www.jvdv.centerall.com/custom2.php
MP3 source : http://users.belgacom.net/gc081827/Carnaval/Poeme/Poeme.htm


Le petit lexique alphabétique du vocabulaire du Gille ... en wallon

Au départ de: " Le vocabulaire du gille dans quelques communes du Centre " par Robert Dascotte, annales du Cercle archéologique et folklorique de La Louvière et du Centre -1969-.Adaptation: David André.

-avant-din.ner: s.m., avant-dîner, avant-midi. Se dit de l'air lancinant et répétitif, rythmé exclusivement en batrîye, soit par un (ou des) tamboûrs, éventuellement accompagnés d'une kèsse. Notez qu'il existe, selon les batrîyes, différents types de " jouage ", soit de manières d'exécution. Ce " jouage " est tantôt enlevé, tantôt plus " décomposé ", sorte de " marque de fabrique " de telle ou telle batrîye. En fait, il n'existe pas, à proprement parler, de seule et " bonne " manière d'exécuter l' avant-din.ner. A l'image de notre société, le " jouage " évolue. Certaines batrîyes peuvent cependant se distinguer, encore aujourd'hui, par un caractère pouvant être considéré comme très " typique ", car issu d'une tradition ancienne, souvent familiale.Cf. batrîye, kèsse, tamboûr, tamboureû.

-apèrtintaye: terme adapté au départ du français apertintaille. Synonyme de colé d'sounètes. Cf. sounète.

-balot: s.m., costume comprenant la bloûse et la marone. Il est confectionné à partir de toile de lin sur laquelle sont cousus des lions héraldiques découpés dans de la feutrine rouge et jaune ainsi que des étoiles et couronnes aux couleurs nationales. En fonction du louwajeûr (ou louwadjeû) qui les réalise, ces derniers éléments sont de forme et de nombre variable. Notez que balot désigne également le costume de travail de l'ouvrier. Cf. louwajeûr, louwadjeû.


-barète: s.f., coiffure de coton blanc ; le gille qui ne porte pas de chapeau est appelé djîle à barète. Ce terme désigne également: 1°-le bonnet de nuit ; 2°-le bonnet de toile (ou bèguin dans ce cas) destiné à protéger le crâne du houilleur des rugosités du casque de cuir bouilli.

-batrîye: s.f., ensemble des tambours et de la caisse, dont le nombre est variable. Auparavant, les batteries étaient composées de membres d'une même famille. Ce n'est plus forcément d'actualité aujourd'hui, bien que les membres d'une batrîye respectent un même " jouage " ou manière d'exécution, afin d'en uniformiser l'ensemble.Cf. avant-din.ner, kèsse, musique (musike), tamboûr, tamboureû.

-binde: s.f., société: il-avoût sakants (ou sakantès) bèlès bindes dè djîles au carnaval (carnèval) dèL Louviére.

-bloûse: s.f., blouson. Cf. balot, marone.

-bossâdje: s.m., 1°-action de bosser: pindant l'bossâdje, èl djîle dwat léchî pinde ses bras ; 2°-résultat de cette action: pou fé in bia bossâdje, i faut yèsse dok (adroit).

-bosse: s.f., bosse faite (généralement) de paille d'avoine (è)strangn' d'avène, bourrée sous la bloûse ; la paille d'avoine est utilisée, entre autres, pour ses propriétés d'absorption de la transpiration. Deux bosses égales, l'une devant, l'autre derrière, donnet un aspect rebondi au torse et au dos du gille ; elles ne doivent être ni trop grosses ni trop basses: pou fé dès bèlès bosses, on-aprèsse dès tortchètes (ou torkètes) dè strangn'.

-brûlâdjes dès bosses: s.m., brûlage des bosses qui a lieu le mardi soir du carnaval, en face du local de la société (binde). Un bûcher de fagots (et/ou paille) est surmonté d'un mannequin bourré de paille, revêtu d'un vieux costume de gille. On y met le feu et les gilles dansent autour. L'orchestre joue des airs de circonstance puis, sans transition, des airs mortuaires: à ce moment, les gilles s'agenouillent et font semblant de pleurer. Puis, brusquement, les airs de gilles reprennent et alternent avec les airs funèbres. Jadis, lorsque le brasier était sur le point de s'éteindre, les gilles l'alimentaient avec la paille de leurs bosses. Ce fait est notamment rapporté par Fernand Liénaux, à l'occasion de souvenirs d'enfance (Histoire et Petite Histoire de La Louvière - Tome 2- Huwé/Mengal/Liénaux, 1984). Le Dictionnaire du Wallon du Centre (p 207), appelle cette coutume èl passion. Ce terme n'a plus été relevé lors d'enquêtes ultérieures. Il s'agit très probablement d'un archaïsme.
Précisons qu'à La Louvière, si certaines sociétés brûlent les bosses, d'autres préfèrent à ce cérémonial un rondeau final, accompagné de feux de bengale ou d'un feu d'artifice.

-brûler les bosses: brûler les bosses.

-bosser: constituer les bosses du gille: c' èst nî n dou promî n coûp qu'on sét bosser in djîle su l'indroût.

-bosseû: s.m., personne qui bosse les gilles: èl min.me bosseû bosse in sakant djîle tout timpe au matin.

-brîde: s.f., bride de cuir, clouée sous le sabot, entre la semelle et le talon du sabot. Elle est serrée vers l'extérieur à l'aide d'une boucle (blouke). Cf. chabot.

-passe dèl brîde, s.f., rectangle de cuir ouvragé dans lequel coulisse la bride.

-bridon: s.m., mouchoir blanc, plié dans le sens de la longueur, passant sous le menton et noué sur le dessus de la tête pour fixer la barète. Notez que ce terme désigne aussi le mouchoir que les hiercheuses (et parfois d'autres ouvrières) placent sur la tête. Cf. barète, parau.

-capia: s.m., chapeau. Il est composé d'une coiffe entoilée de blanc, sur laquelle sont cousus des fleurettes blanches, des épis d'avoine et de blé dorés. Des étoiles dorées sont accrochées au rebord de la coiffe. Des rubans blancs sont attachés à l'arrière de la coiffe et une jugulaire (gourmète), serrée à l'aide d'une boucle (blouke), maintient le chapeau sur la tête. Des plumes (pleùmes ou plomes) d'autruche ornent la coiffe. Leur nombre est variable. Notez que l'on emploie la forme picarde capia dans tout le Centre, et que le wallon tchapia est très rarement employé dans la partie wallonne du Centre.

-carnaval: s.m., carnaval. Certains anciens disent encore à carnèval mais le terme au carnaval est plus généralement usité. On dit: daler à lès carnavals, fé lès carnavals. Cf. carnèval.-carnèval: s.m., terme tendant à devenir archaïque (bien que savoureux!). Variante de carnaval.

-casquète (caskète) dè swa: s.f., casquette de soie noire dont se coiffe le gille à l'occasion des soumonces.

-cauchon: s.m. (Haine-Saint-Paul, Haine-Saint-Pierre, Houdeng-Goegnies, Houdeng-Aimeries, La Louvière). Variante de tchausson.

-chabot: s.m., sabot en peuplier (pouplî), ou en saule (sau), fumé pendant toute une nuit dans une infunkrîye où se cousume de la sciure de bois ; une lamelle de cuir renforce le talon et l'empeigne. La paire pèse environ 700 grammes. Cf. brîde, tchausson.

-col-tombant: s.m., collerette. Ce terme (synonyme de pèlèrine) peut être considéré comme un archaïsme. Il est fort peu usité de nos jours, ce qui était déjà le cas avant la dernière guerre, malgré son caractère savoureux. Il pouvait également être usité comme terme général de toilette.

-colé: collier (d'sounètes). Cf. sounète.

-colèrète: s.f. Synonyme de pèlèrine (et col-tombant). Terme adapté au départ du mot français, par des gilles de classe aisée qui ne parlent pas souvent le wallon, nous dit-on! Au départ, ce mot désigne plus particulièrement la collerette du " Pierrot ".

-djîle: s.m., gille. On dit: i fét lès djîles. On voit rarement des gilles fardés, qui ont mis du roûdje su leûs machèles (joues), ou gantés de blanc (édition originale!). D'un gille qui ne sait pas danser convenablement, on dit: c' èst n' fumèle dè djîle ou c' èsst-in djîle à botines ; d'un gille qui relève les genoux trop haut en dansant, on dit: i fét l'arlèquin.

-ér dè djîle: s.m., air de musique de gille ; ces airs sont au nombre de 26 (non compris le célèbre avant-din.ner, le Mitan dès Camps -typiquement louviérois- et variante de l'air " Eloi à Charleroi ", ainsi que " l'Aubade matinale ".

-pas d'djîle: s.m., danse du gille: fé l'pas d'djîle.-djîle dè kèsse: s.m., gille qui "se colle" à la batrîye: èl djîle dè kèsse va toudi à bache dos (à dos voûté), èt in dalant dou cu.

-(è)rnon: s.m., rosace faite de rubans plissés, ornant le dessus du sabot. Cf. chabot.

-feûreû: feu du premier dimanche du Carême ; le 1er dimanche du Carême.

-garlot: s.m., grelot agrafé à la partie supérieure de la bosse qui gonfle la poitrine. Cf. sounète.

-gourmète: s.f., jugulaire de cuir qui maintient le chapeau sur la tête du Gille. Cf. capia.

-guète: s.f., parement du pantalon en rubans plissés. Cf. manchète, pèlèrine.

-kèrtin: s.m., panier en osier (ojére), contenant les oranges. Il était anciennement enrubanné de blanc.

-kèsse ou grosse kèsse: s.f., grosse caisse, couverte généralement d'une peau de veau (pia d'via) ou de poulain (poulagn'), plus rarement. Cf. batrîye, mawote.

-djweû (bateû) d'kèsse: s.m., personne qui frappe sur la caisse: èl bateû d'kèsse rambusse (de rambuskî, frapper) su l'grosse kèsse avû s'mawote.

-porteû d'kèsse: s.m., personne qui porte la caisse: èl porteû d'kèsse fét toudi dès p'tits-apas.-Létâré: Laetare: au ou al Létâré ou èl djoû dou ou dèl Létâré.

-louwajeûr ou louwadjeû: s.m., loueur, personne qui loue les accessoires du gille, confectionne le chapeau (capia), le costume (balot) et le colè d'sounètes (ou apèrtintaye). Il s'agit d'une profession très particulière dont les représentants sont peu nombreux. Notez que chaque louwadjeû possède son propre " savoir-faire ", perceptible à certaines différences dans la réalisation des accessoires précisés ci-dessus (réalisation du chapeau, forme des lions et autres motifs du costume...).

-makète: c.f., baguettes, longues de 40cm environ, avec lesquelles on joue du tambour ; la paire pèse 250 grammes. Comme terme général, désigne également un petit marteau ainsi que la fleur du trèfle. Tourner à makètes, se gâter (en parlant du temps ou d'une situation). Cf. batrîye, tamboûr, tamboureû.

-mam'zèle: s.f., ce terme emprunté à Binche, désigne les travestis, généralement riches, de certaines sociétés (bindes) à l'occasion des soumonces générales. " On veut faire comme à Binche, dirait-on ", écrivit Fernand Liénaux dans son Carnaval louviérois.Il était en effet de bon ton (encore aujourd'hui?) pour les gilles qui font les soumonces en tenue traditionnelle de critiquer ceux qui se déguisent en mam'zèles, car estimant qu'il s'agit d'une coutume copiée sur Binche...

-manchète: s.m., manchette en rubans plissés, cousue au bout de la manche de la bloûse. Cf. guète, pèlèrine.

-marone: s.f., pantalon. Cf. balot, pèlèrine.

-masse: s.f. ou s.m., masque traditionnellement constitué de toile et recouvert de cire, montrant des lunettes vertes, des favoris et une moustache et une petite barbichette. Il est porté rituellement à Binche, la matin du Mardi-Gras. Précisons que certaines sociétés de La Louvière ont également adopté ce masque (bien que de constitution ou d'aspect différent), porté le dimanche matin du Laetare. D'une certaine manière, on peut considérer que le masque, porté par tous les gilles d'uen même société, préserve un temps l'anonymat et de fait, l'abolition de toute classe sociale. Avant 1914, à Haine-Saint-Pierre, on a connu un masque en toile metallique, à mailles très serrées, les traits du visage étant vaguement coloriés. Ce masque était porté dès le matin, par le gille, à la sortie de son domicile. Il était enlevé au moment où la société quittait le local. Des renseignements plus complet sur ce masque ancien sont malheureusement indisponibles...

-mawote: s.f., mailloche servant à frapper sur la caisse. Ce terme désigne également le gros marteau du forgeron (marichau). Cf. kèsse.

-mouchwâr dè cou: s.m., mouchoir blanc noué autour du cou, sous la bloûse, et fermé à l'aide d'uen épingle de sûreté ; ce mouchoir protège contre les morsures de la paille.

-roûdje mouchwâr: s.m., mouchoir rouge que porte le gille autour du cou lors des soumonces ; celui-ci est apparent au-dessus du sauro.

-musique (musike): s.f., ensemble des musiciens, batrîye non comprise: èl batrîye s'in va kér l'musike au local.

-oranje (orandje): s.f., orange lancée par le gille en guise d'offrande: sudjî (jeter) ou (è)rwer dès-orandjes.

-porteû d'orandjes: s.m., personne portant les oranges destinées à un (ou plusieurs, organisés en " cagnotte ") gille(s).

-parau: s.m., (Haine-Saint-Pierre). Synonyme de bridon.-pèlèrine: s.f., collerette en rubans plissés, bordée d'une frange dorée ou de dentelle (plus courant à Binche) et nouée à l'aide d'un cordon blanc. Cf. col-tombant, colèrète.

-pleùme ou plome: s.f., plume d'autruche ornant le chapeau. Cf. capia.

-ramon: s.m., balai à l'origine. Faisceau de baguettes séchées, de bouleau (boulî) ou de noisetier (nonjî), longues d'environ 25cm (variable...) et fagotées dans trois brins d'osier (ojére). Le gille s'en munit lors des soumonces et le dimanche matin du Carnaval. Notez que certaines sociétés en disposent également le lundi matin.

-ruban ou riban (arch.): s.m., ruban attaché à la coiffe du chapeau. El riban sert également à confectionner la colèrète, les guètes, les manchètes, les rnons ainsi que le noeud disposé au-dessus du garlot.

-rondau: s.m., la matinée du dimanche du Laetare s'achève par un rassemblement de toutes les sociétés sur la place de la localité. Elles forment, en dansant,une ronde appelée rondau, au centre de laquelle sont réunies toutes les musikes et batrîyes.

-sauro: s.m., sarrau de toile bleue que revêt le gille à l'occasion des soumonces. Expression: c'èst tout pùre twale parèye à m'sauro, c'est chou vert et vert chou.

-soumonce: s.f., sortie préliminaire au carnaval. Elles sont au nombre de trois à La Louvière, la dernière étant intitulée jènèrale. On dit: fé lès soumonces ou fé soumonce. Le gille porte alors généralement la caskète dè swa, le roûdje mouchwâr, le sauro, le ramon, le colé d'sounètes et les chabots. Notez que les soumonces jènèrales de La Louvière voient plusieurs sociétés opter pour un travesti. Pittoresque: à Leval-Trahegnies, d'une vache qui donne des avertissements avant de vêler, on disait èl vake done dès soumonces.

-sounète: s.f., sonnette. -colé d'sounètes: s.m., ensemble de sonnettes accrochées à une bourre de crin végétal recouverte de grosse laine rouge et jaune et retenu à la taille par une boucle (blouke). Son poids varie de 2 à 3 kg. Arlicoter (secouer) s' colé d'sounètes. Dans tout le Centre, le colé d'sounètes est appelé " apertintaille " en français, désormais " wallonisé ": apèrtintaye. Bien qu'au sens propre, le terme colé signifie " collier " et qu'ici il soit placé autour de la taille, ce sens spécial s'explique par la ressemblance avec la grelotière qui était placée autour du cou des chevaux.

-tamboûr: s.m., tambour, anciennement recouvert d'une peau de veau (via) ou chèvre (gâte). Pour des raisons pratiques, ce sont aujourd'hui des peaux en matière synthétique qui sont utilisées. Le tambour est accroché à la ceinture et soutenu par un baudrier.

-tamboureû: s.m., joueur de tambour. Cf. tapin.-tapin (arch.): s.m., joueur de tambour, ainsi appelé à La Hestre où le terme subsistait comme sobriquet.

-tchausson: s.m., (Carnières, Chapelle-lez-Herlaimont, Haine-Saint-Pierre, Haine-Saint-Paul, La Hestre, Manage, Fayt-lez-Manage, Morlanwelz), chausson de laine blanche à la trame serrée, sans couture ou de coton, destiné à protéger le pied dans le sabot. Cf; cauchon, chabot.

-torkète ou tortchète: s.f. petite torche de paille d'avoine servant à bosser les gilles. Cf. bossâdje, bosser, bosseû, torkète.
source : http://gille.skyrock.com/3.html

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